Barcelone : Oxfam France attend des engagements clairs et chiffrés des pays riches

Barcelone : Oxfam France attend des engagements clairs et chiffrés des pays riches

Alors que débutent aujourd’hui les négociations internationales sur le climat à Barcelone, Oxfam France espère qu’après les biens timides progrès de l’Union européenne, cette semaine sera enfin l’occasion d’avancées significatives et chiffrées.

Oxfam France demande notamment à la France, qui vient d’annoncer par la voix de son ministre Jean-Louis Borloo un plan « Justice-climat », de prendre position sur l’additionnalité des financements publics en faveur des pays les plus vulnérables.

Ce plan, qui serait porté par la France d’ici à Copenhague, pourrait permettre de débloquer les négociations en remettant les besoins des victimes de la crise climatique au centre du débat. Toutefois, il ne pourra aboutir que s’il est accompagné d’engagements financiers concrets.

« La France doit accorder ses actes avec ses déclarations et cesser de se cacher derrière ses partenaires européens ou des considérations tactiques pour justifier le manque de clarté de ses positions. Elle doit donner un signal politique fort sur ses engagements financiers, ainsi que sur la question de l’additionnalité du financement climat par rapport aux engagements d’aide publique au développement » précise Romain Benicchio d’Oxfam France, présent cette semaine à Barcelone.

L’ensemble du Conseil européen, et donc la France, a certes avancé sur la question du chiffrage du financement, mais sans faire d’offre précise à un niveau politique. Pour permettre un accord en décembre, les Etats européens doivent revoir à la hausse la proposition de la Commission européenne et assurer que ces montants seront additionnels aux engagements existants sur l’aide publique au développement. Lors du sommet de la semaine dernière, les chefs d’Etat européen ont affirmé que de 22 à 50 milliards d’euros de financements publics étaient nécessaires pour soutenir les pays pauvres à lutter contre le changement climatique, sans toutefois s’engager sur la contribution de l’UE. La Commission européenne avait indiqué en septembre que la part de l’UE pourrait aller jusqu’à 15 milliards d’euros par an, bien en dessous des recommandations d’Oxfam International qui évalue à au moins 35 milliards d’euros de financements publics la part de l’UE – avec une contribution comparable à celles des États-Unis – pour alimenter un fonds mondial pour le climat d'au moins 110 milliards d’euros par an.]

« Barcelone est la dernière session officielle de négociations avant le sommet de Copenhague en décembre. Pour la première fois, des avancées concrètes sur la question du financement de la lutte contre la crise climatique sont possibles. Les pays riches doivent agir au plus vite et s’engager à fournir les 110 milliards d’euros de financements publics nécessaires pour soutenir les pays pauvres à affronter une crise dont ils sont les premières victimes mais les derniers responsables. Le sort de millions de personnes vulnérables en dépend » ajoute Romain Benicchio.

Une prise de position claire de la part des Etats-Unis sur le sujet dès cette semaine est également indispensable pour débloquer les négociations. Le sommet Etats-Unis / UE ce mardi doit être l’occasion pour ces deux acteurs majeurs de s’engager sur la question. Une réelle volonté politique de chiffrer le financement de leurs engagements pourrait mener aux progrès nécessaires à Barcelone pour arriver à un accord à Copenhague. Le sommet Etats-Unis / Europe prévu à Washington cette semaine représente une opportunité d’avancer sur le sujet. Le Président Obama va à cette occasion rencontrer la Chancelière allemande Angela Merkel, le premier Ministre suédois Fredrik Reinfeldt et le président de la Commission Européenne Jose Barroso à la Maison Blanche le mardi 3 novembre.] Oxfam France appelle les pays riches, qui sont les premiers responsables de la crise climatique, à assumer leurs responsabilités et à fournir au moins 110 milliards d’euros par an pour soutenir les pays pauvres à faire face à cette crise. De plus, ces financements doivent être additionnels à l’engagement des pays riches de consacrer 0.7% de leur revenu national à l’APD]

||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

Contact

Contact presse :

à Barcelone, Romain Benicchio : + 41 79 79 79 990

à Paris, agali RUBIN : 01 56 98 24 45 – 06 30 46 66 04

Notes aux rédactions