Ebola : Oxfam lance un appel à dons pour endiguer l’épidémie

Pour Oxfam, l’épidémie de fièvre Ebola ne pourra être contenue que si l’on renforce les efforts de prévention et lance sur son site internet un appel à dons pour financer les opérations visant à endiguer l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest.

Pour lutter contre la maladie, l’ONU prévoit de se concentrer sur le traitement des malades, le suivi de leurs contacts et la sécurité des sépultures, ce qui est important. Oxfam estime néanmoins qu’il faut redoubler d’efforts dans le domaine de la prévention afin, avant tout, d’éviter que de nouvelles personnes ne soient infectées.

Le nombre d’infections continue d’augmenter à un rythme exponentiel, avec un doublement des cas tous les 20 jours environ. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité atteint 70 %, et l’épidémie pourrait faire 10 000 nouveaux cas par semaine en Afrique de l’Ouest, d’ici au mois de décembre.

La lutte contre la maladie nécessite de nouveaux centres de traitement et d’isolement entièrement équipés, ainsi que du personnel médical qualifié pour traiter les cas d’Ebola. Mais la prévention de la transmission doit également être une priorité.

« Les populations contractent la maladie parce qu’elles n’ont pas accès à des installations sanitaires de base ou ne savent pas comment la maladie se transmet. Nous devons briser la chaîne de contamination en commençant par donner aux populations les moyens de se protéger contre cette maladie mortelle », souligne Jean-Patrick Perrin d’Oxfam France.

« Nous avons les équipes, les compétences et les connaissances nécessaires pour travailler sur les programmes de lutte contre l’épidémie. Il ne manque plus que les fonds pour permettre leur déploiement ».

Oxfam prévoit de mobiliser plus de 27 millions d’euros pour tripler ses programmes en Sierra Leone et au Liberia, et d’axer son intervention sur la réduction des taux de transmission. Bien que le niveau de ses ressources évolue tous les jours, l’organisation est encore loin d’avoir atteint cet objectif.

Jusqu’à présent, Oxfam a considérablement renforcé ses activités d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les centres de traitement d’Ebola et les centres de soins communautaires, de même que ses distributions de produits d’hygiène, comme l’eau de javel et du savon, en Sierra Leone et au Liberia. L’organisation humanitaire fournit des vêtements de protection au personnel de santé communautaire intervenant en première ligne, ainsi qu’aux équipes de pompes funèbres, et dispense des formations au personnel de santé communautaire. Elle aide également à la construction de centres de traitement et a renforcé ses campagnes d’information du grand public (radio, affichage et SMS) sur les meilleurs moyens de se protéger contre la maladie.

L’organisation humanitaire mène également des activités de prévention en Gambie, en Guinée Bissau et au Sénégal, où les foyers de maladie sont restés limités.

Sur le long terme, l’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Cette crise nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres.Pourtant, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Oxfam France appelle donc les parlementaires à amender le Projet de Loi de Finances discuté actuellement afin de rétablir un budget d’aide publique au développement (APD) à la hauteur des ambitions et des engagements de la France ainsi que des besoins criants sur le terrain.

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Notes aux rédactions

Des portes-parole d’Oxfam sont disponibles pour des interviews.