La société civile salue l’appel de Sarkozy et Merkel à taxer les transactions financières

74 organisations de la société civile (OSC) en France et en Allemagne se félicitent des déclarations du Président français et de la Chancelière allemande affirmant vouloir défendre ensemble, durant le sommet du G20 les 26-27 juin 2010, la mise en place d'une taxe internationale sur les transactions financières. Elles appellent les dirigeants français et allemand à saisir l'opportunité du Sommet européen du 17 juin pour promouvoir également l'application de la taxe sur les transactions financières à l'échelle européenne.

En défendant une taxe sur les transactions financières (TTF) dans le cadre du G20, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’alignent sur la société civile : plus de 150 000 citoyens du monde entier ont signé une pétition exigeant que le G20 crée cette TTF – cette pétition sera remise à des responsables du G20 le 25 juin 2010 à Toronto. Par le passé, un tel alignement des dirigeants européens avec la société civile mondiale a permis d’obtenir de fortes avancées internationales, en dépit de l'opposition des Etats-Unis et de Chine – ce fut le cas par exemple pour le traité international interdisant le commerce des mines antipersonnel, en 1997.

En cette période de crise, les luttes contre la faim, la pauvreté, les pandémies et le dérèglement climatique exigent plus que jamais une action urgente de la part des dirigeants de la planète. Dans le même temps, en Europe et dans les pays pauvres, la crise économique provoquée par le secteur financier contraint les gouvernements à réduire brutalement les déficits budgétaires. Une taxe sur les transactions financières générerait jusqu'à plusieurs centaines de milliards d'euros par an, et permettrait de tenir les promesses de la communauté internationale en matière de développement et de climat.

Ces derniers mois, de nombreux dirigeants, en particulier en Europe, ont exprimé la volonté de taxer les transactions financières. Le leadership du couple franco-allemand lors des Sommets de l’UE et du G20 sera clé pour amener le reste de la communauté internationale à la mise en œuvre de la TTF.

Néanmoins, les associations françaises et allemandes rappellent que l'UE a également la possibilité de taxer les transactions financières de manière unilatérale, dans l’éventualité où des pays du G20 comme la Chine ou des États-Unis refuseraient obstinément une FTT mondiale. Taïwan, par exemple, dispose déjà d’une taxe unilatérale sur l’ensemble des transactions financières, y compris les produits dérivés exotiques. Le sommet de l’UE de ce jeudi 17 juin doit s’engager à avancer vers la mise en place de la TTF dans l’UE, même si les pays du G20 ne parviennent pas à un accord.

Les gouvernements ont mobilisé des centaines de milliards d'euros pour sauver les banques et le système financier. Plutôt que de réduire les dépenses sociales, l'aide aux pays pauvres et l'action climatique, dans une tentative désespérée de rembourser les spéculateurs, le moment est venu de taxer les spéculateurs responsables de la crise.

Organisations françaises signataires
_ Attac France, Care France, Centre de recherche et d'information pour le développement (CRID), Coalition Plus, Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD- Terre Solidaire), Coordination Sud, Fédération syndicale unitaire (FSU), Oxfam France, Réseau Action Climat, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Secours catholique-Caritas France, WWF France

Contact médias

– Magali Rubino : rubino@oxfamfrance.or / +33 (0)1 56 98 24 45 / (0)6 30 46 66 04

En savoir plus

– Signer la pétition pour une axe internationale sur les transactions financière
– Consulter les informations du programme d'Oxfam France consacré aux axes internationales et financements innovant, et plus largement au [Financement du développement->-Financement-du-developpement-], dans la rubrique Nos actions

 
||Communiqué envoyé dans le cadre d’une campagne lancée en septembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique et réalisée avec l’aide financière de l’Union européenne. Le contenu de cette campagne relève de la seule responsabilité d’Oxfam France et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.|

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