Les Sénateurs tiennent tête au gouvernement pour défendre l’aide publique au développement

Réaction d’Oxfam France suite au vote de l’amendement n° II-284 au Sénat

Suite au vote à l’unanimité de tous les partis politiques (UMP, PS, Ecologistes, Front de gauche), à l’Assemblée nationale, d’un amendement qui visait à allouer 35 millions d’euros pour venir abonder l’aide sous forme de dons pour les pays les plus pauvres, le gouvernement a déposé lundi 1er décembre un amendement proposant la réallocation inverse.

Hier soir, lors du vote de cet amendement au Sénat, les parlementaires se sont saisis des enjeux de l’aide publique au développement (APD) et ont fait front repoussant l’amendement du gouvernement.

Pour Christian Reboul d’Oxfam France :

« Nous saluons le vote des parlementaires, présents en séance, qui on fait grand cas de la politique de solidarité internationale de la France. Hier soir, tous ont rappelé l’importance de l’aide publique au développement pour pallier à l’épidémie Ebola ou encore au changement climatique et ont fait part de leur désaccord face à l’avis gouvernemental ».

« Les deux assemblées se sont donc opposées au gouvernement en refusant des coupes supplémentaires d’aide pour les pays les plus pauvres. Lors de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement doit sortir de cette logique de vases communicants en proposant d’augmenter de 35M€ les crédits APD et accepter que la TTF française soit plus ambitieuse et réellement affectée à hauteur de 25% au développement et à la solidarité internationale ».

Avec une baisse de 3%, la mission APD est dix fois plus impactée que le budget général. Les perspectives budgétaires incluses dans le PLF laissent augurer un quinquennat de baisse de 20%.

Contact

Fanny Mantaux
fmantaux@oxfamfrance.org
01 77 35 76 00

Notes aux rédactions