Louis-Nicolas Jandeaux, responsable Humanitaire d’Oxfam France a déclaré « Nous condamnons toutes les attaques, la violence et le ciblage des civils israéliens et palestiniens. Les attaques qui visent délibérément des civils ne sont jamais justifiables. Toutes les parties doivent respecter le droit international et cesser leurs attaques. Nous avons assisté à la journée la plus meurtrière pour les civils dans l’histoire moderne d’Israël et à l’année la plus meurtrière en Cisjordanie depuis que les Nations unies tiennent des registres. Le cycle de la violence doit cesser. »
Oxfam prévient aujourd’hui qu’un siège total de Gaza conduira à une catastrophe humanitaire. L’annonce faite hier par le gouvernement israélien, en réponse aux attaques effroyables du Hamas, empêchera la nourriture, l’eau, l’électricité et le carburant d’atteindre une population déjà vulnérable. Ce siège s’ajoute au blocus de Gaza, qui dure depuis 16 ans.

Oxfam a suspendu toutes ses activités humanitaires et de développement à Gaza en raison des frappes aériennes et des violences en cours.

Mustafa Tamaizeh, directeur par intérim d’Oxfam dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, a déclaré : « Oxfam est horrifié par les récentes attaques. La violence n’ouvre jamais la voie à la paix. La communauté internationale doit utiliser tous les outils diplomatiques à sa disposition pour obtenir un cessez-le-feu immédiat.
La décision du gouvernement israélien de mettre en place un « siège total », en plus du blocus en cours, privera encore davantage les civils de Gaza des éléments essentiels comme la nourriture, l’eau et l’électricité. Il s’agit d’une punition collective infligée à une population qui ne porte aucune responsabilité dans les violences et qui est illégale au regard du droit international. Cette décision ne contribuera pas à la paix et à la sécurité, mais attisera au contraire les flammes de cette crise ».

Selon les Nations unies, plus de 180 000 personnes sont actuellement déplacées dans la bande de Gaza, dont 135 000 se réfugient dans les écoles déjà surpeuplées des agences humanitaires de l’ONU. Les familles sont confrontées à de graves pénuries de nourriture, d’eau et d’installations sanitaires, et nombre d’entre elles sont piégées dans leurs maisons, sans pouvoir s’enfuir.

L’unique centrale électrique de Gaza, cruciale pour le fonctionnement des services essentiels tels que l’eau et l’assainissement, ne fonctionnait déjà que quatre heures par jour avant l’escalade des hostilités. Sans carburant, elle est sur le point de s’arrêter complètement, ce qui aura des conséquences désastreuses pour les hôpitaux et les établissements de soins de santé qui dépendent fortement des générateurs pour les équipements médicaux vitaux tels que les systèmes de maintien en vie.

Les dommages causés par les frappes aériennes ont perturbé les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, déjà rares, pour plus de 400 000 personnes. La station d’épuration du nord de Gaza s’est arrêtée, entraînant le déversement d’eaux usées brutes dans la mer.

M. Tamaizeh a déclaré : « Il est grand temps de rompre le cycle de la guerre, suivi de trêves temporaires et de promesses d’aide humanitaire, qui ne sont que des pansements. Au lieu de cela, la communauté internationale doit enfin s’attaquer aux causes profondes de l’injustice et de la violence perpétrées sous l’occupation. »

Contact presse

Marika Bekier, Responsable presse Oxfam France
06 24 34 99 31 / mbekier@oxfamfrance.org

Notes aux rédactions

Avant ce week-end, les Nations unies et les partenaires humanitaires estiment que 2,1 millions de Palestiniens du Territoire palestinien occupé (TPO) – dont 80 % de la population de Gaza – dépendaient de l’aide humanitaire.

Les chiffres concernant le nombre de personnes déplacées à Gaza proviennent du rapport de situation du 10 octobre de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA).

Oxfam travaille dans les territoires palestiniens occupés et en Israël depuis les années 1950 et a établi un bureau national dans les années 1980. Nous travaillons avec les communautés les plus vulnérables de Gaza, de Jérusalem-Est et de la zone C, les 61 % de la Cisjordanie où le gouvernement israélien maintient un contrôle militaire et civil total.

À Gaza, Oxfam travaille avec les femmes, les hommes et les jeunes palestiniens pour améliorer leurs moyens de subsistance et accroître les opportunités économiques, lutter contre la violence et l’inégalité fondées sur le genre et garantir l’accès aux besoins de base et aux droits fondamentaux par le biais de notre travail humanitaire.