Oxfam à Belém : « Le Forum contribuera à renforcer notre voix »

Du 27 janvier au 1er février 2009 se tient à Belém, au Brésil, la 9ème édition du Forum social mondial (FSM). Deux membres d' Oxfam Solidarité (Belgique) nous expliquent les raisons de leur participation à ce rendez-vous incontournable de l’altermondialisme.

Organisé au même moment que le Forum économique mondial de Davos (Suisse), le Forum social mondial devrait réunir des dizaines de milliers d’individus, d’ONG et de mouvements sociaux désireux d’échanger leurs expériences sur les meilleures façons d’établir un monde de paix, de justice et d’éthique.

Comme d’autres membres du réseau, Oxfam Solidarité sera elle aussi présente lors de ce rendez-vous incontournable de l’altermondialisme. Brigitte Gloire, chargée des questions « climat et développement durable », et Birgit Vanhoutte, responsable du service éducation, nous expliquent les raisons de leur départ pour Belém.

L’environnement sous les projecteurs

« Ce Forum social est organisé dans un lieu chargé de sens : l’Amazonie, une région hautement stratégique en matière de biodiversité et de mobilisations sociales », explique Brigitte Gloire. « Logiquement, la question environnementale y occupera une place de choix, et Oxfam entend bien profiter de sa présence sur place pour enrichir ses analyses et renforcer ses alliances avec d’autres organisations. Au travers des différentes rencontres et des nombreux ateliers, le FSM nous permettra d’enrichir notre approche et notre argumentation sur les liens entre enjeux climatiques et problèmes agricoles dans le monde, sur les dangers de la dérégulation des marchés, etc. »

« En outre, cette rencontre nous permettra d’échanger nos points de vue sur la meilleure façon d’obtenir un accord climatique ambitieux lors du sommet de Copenhague, fin 2009. Le récent sommet de Poznan a déçu énormément de monde. Les dirigeants mondiaux – en particulier ceux des pays industrialisés – ont refusé de prendre les mesures nécessaires pour changer de cap et éviter une catastrophe climatique. La société civile devra donc se faire entendre à Copenhague pour réellement changer les choses. Le FSM de Belém contribuera a renforcer notre voix. »

Des alternatives à promouvoir

Pour Birgit Vanhoutte, le fait que le FSM se déroule au Brésil offre également un autre avantage pour le travail d’Oxfam. « La région pan-amazonienne est extrêmement riche en alternatives politiques à la mondialisation néolibérale. Des pays comme le Brésil, la Bolivie, l’Équateur ou le Venezuela ont prouvé, à des degrés divers, qu’un projet politique alternatif pouvait être mis en place. La zone de libre échange des Amériques (ALCA) a échoué, tandis qu’un projet progressiste et novateur comme l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) est pour sa part une réelle source d’inspiration. »

« Participer au FSM me permettra aussi d’observer la dynamique en place et de me pencher sur des expériences de mobilisation amenant des changements. Notre objectif, au service éducation, c’est aussi de faire bouger les jeunes, en faire des acteurs de changement pour la société. Découvrir ce qui se fait ailleurs sera donc très enrichissant ! »

« Crise financière, crise climatique, crise alimentaire, crise sociale… Les sujets d’analyse et de débat ne manqueront pas à Belém. De retour au Brésil, son lieu de naissance, le Forum social mondial 2009 sera une fois encore l’occasion de rappeler aux dirigeants qu’ « un autre monde est possible ». Et même indispensable.

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