Aujourd’hui 450 000 personnes à Gaza, peut-être bien plus, sont en dehors de notre portée, en raison des combats et des bombardements aériens. Le personnel d’Oxfam tente de réactiver ses programmes humanitaires et de soutien des moyens de subsistance avec son réseau de partenaires, mais la destruction et les menaces graves et indiscriminées à la vie rendent toute aide d’urgence, pour le moment, impossible. Oxfam devrait fournir de la nourriture, de l’eau potable et mener des activités de protection infantile, mais les bombes rendent la situation trop dangereuse même pour quitter son domicile.

Une évaluation réalisée par l’équipe d’eau et d’assainissement d’Oxfam a révélé que de nombreux puits d’eau et stations de pompage avaient été endommagés par les bombardements israéliens. Ces installations sont le seul moyen pour les personnes vivant à Gaza d’avoir de l’eau potable et toute perturbation crée une situation de détresse immédiate. Les autorités estiment que 40% des approvisionnements en eau de Gaza ont été affectés. Les communautés ont du mal à obtenir des ressources pour subvenir à leurs besoins de base, notamment pour acheter de la nourriture, de l’eau et des médicaments. Beaucoup ont été forcés de dépenser leurs économies ou d’essayer de vendre des actifs. Tant d’autres ont perdu leur maison et ont été contraints de s’installer dans des abris temporaires et, pour le moment, les acteurs humanitaires n’ont pas été en mesure de mettre en place des systèmes pour les soutenir correctement en aliments, eau et hygiène.

Pour Shane Stevenson, directeur général d’Oxfam pour le Territoire palestinien occupé et Israël, « Nous devons nous rappeler que Gaza est également en train de faire face à la pandémie de Covid. Les gens ont besoin d’accès à l’eau, aux médicaments et aux hôpitaux pour arrêter la propagation du virus et aider les professionnels de santé à se rétablir. Oxfam fourni des kits d’hygiène au personnel des deux principaux centres d’isolement de Gaza. »

Pas moins de 200 000 hectares de terres agricoles ont été bombardés ou sont désormais inaccessibles aux agriculteurs en raison du danger de nouvelles attaques. Le transport et les déplacements autour de Gaza sont non seulement dangereux, mais ils sont maintenant très difficiles en raison des débris des bâtiments détruits et des dommages causés par les bombardements aux routes. Certaines des voies principales sont entièrement bloquées. Oxfam estime que plusieurs semaines pourraient passer avant qu’on puisse entamer des réparations significatives et organiser un retour à la normalité pour les habitants de Gaza, même si un cessez-le-feu était déclaré aujourd’hui.

« La situation est épouvantable mais les choses vont se détériorer davantage et rapidement, au moins jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore suffisamment pour entamer les évaluations et ouvrir les lignes d’approvisionnement en aide », a ajouté Stevenson. «Les familles nous disent qu’elles ont trop peur de quitter leur maison pour se nourrir et que certaines sont déjà à court d’eau potable. Des femmes et enfants ont été mutilés et tués. L’ampleur de la souffrance est immense et pourtant, nous ne pouvons pas réagir correctement. Ces attaques aériennes ont déjà coûté des vies et éliminé tout sentiment de sécurité, mais elles privent également les habitants d’options pour y faire face, reprendre le travail et même acheter de la nourriture. Les habitants de Gaza sont psychologiquement épuisés, apeurés et exposés. Ils ont besoin de paix immédiatement pour ramasser les morceaux brisés de leur vie. »

Oxfam appelle à la fin immédiate de toute violence. Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en matière de droits humains. La communauté internationale doit immédiatement faire pression pour mettre fin à la fois à l’escalade actuelle des hostilités,aux violations sous-jacentes des droits humains et aux politiques systémiques d’oppression et de discrimination qui ont créé cette situation, y compris l’occupation israélienne elle-même. Avant cette nouvelle escalade, Oxfam répondait déjà sous un blocus israélien aérien, terrestre et maritime de 14 ans, rendant la bande de Gaza « invivable » selon l’ONU, alors que 80% des deux millions d’habitants de Gaza avaient déjà besoin d’aide humanitaire.

Contact presse :

Jon Cerezo, Responsable campagne humanitaire, 06 51 15 54 38
* Des porte-paroles son disponible sur place en anglais et français