Réaction d’Oxfam France à la publication par la FAO de son dernier indice des prix alimentaires mondiaux

L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a publié jeudi 7 avril les {{[indices des prix alimentaires->http://www.fao.org/news/story/fr/item/55053/icode/]}}, annonçant « une baisse après huit mois de hausses continues ».

Pour Jean-Cyril Dagorn, responsable de plaidoyer Justice économique d'Oxfam France :

« Au vu de la situation sur le terrain, se réjouir de la très légère baisse des prix agricoles mondiaux enregistrée par la FAO, moins de 3% sur un mois, serait une grossière erreur. Ce très léger dérochage des prix, après des mois de hausse continue et des prévisions de récoltes plus optimistes dans une partie des pays touchés par la dernière grande crise alimentaire, ne doit pas faire oublier que les niveaux de prix restent très inquiétants : l'indice reste de près de 40% supérieur au niveau de l'an dernier. Et, au total, les prix sont toujours bien plus élevés que lors de la crise de 2008, alors que la faiblesse des stocks mondiaux de céréales empêche toute capacité de régulation des marchés ».

« Le prix des céréales, par exemple, est de 60% supérieur à celui de mars 2010. Les aliments de base demeurent inabordables pour de nombreuses populations pauvres et surtout, la situation pourrait s'aggraver très rapidement du fait du caractère erratique de l'évolution des prix agricoles« .

« Pourtant, malgré la gravité de cette situation, une véritable mobilisation de la communauté internationale se fait toujours attendre. Les paysans et leurs familles représentent trois quart des personnes souffrant de la faim dans le monde mais les pays du G20 n'ont rien de concret et efficace à mettre sur la table des négociations pour augmenter la production et soutenir durablement les petits agriculteurs des pays en développement ».

« Pour trouver une véritable solution à long terme contre la volatilité des prix alimentaires et la faim, les gouvernements du G20 et au CSA (Comité de la Sécurité Alimentaire) doivent stimuler la production alimentaire dans les pays en développement, mettre fin à la promotion des agrocarburants, garantir la transparence de la disponibilité de leurs stocks et s'assurer que des mécanismes et des ressources adéquates soient disponibles pour aider les pays et les populations les plus pauvres à faire face à la montée des prix ».

En savoir plus

– Voir le travail d'Oxfam sur le ommerce et l'agricultur
– Lire le bilan de la campagne rivés de terre, privés d'aveni, en soutien à l'agriculture paysanne

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