L’aide au développement un outil de santé public

L’aide au développement doit permettre d’améliorer l’accès à la santé. Elle a permis d’apporter les financements indispensables au renforcement des systèmes de santé dans les pays en développement.

Par exemple, en Éthiopie (pays qui figure régulièrement parmi les principaux bénéficiaires de l’aide), les taux de mortalité des mères et des enfants de moins de 5 ans ont baissé de plus de moitié entre 2000 et 2015.

L’aide financière accordée aux pays en développement est d’autant plus importante dans les périodes de crise.

Par exemple, les programmes de santé soutenus par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et la malaria (GFATM) ont permis de sauver plus de 27 millions de vies depuis la création du fonds, et le nombre de nouvelles infections par le VIH a chuté de 43 % entre 2000 et 2017 dans les pays qu’il soutient. Le fonds a également fourni à 4,2 millions de mères séropositives des traitements pour empêcher la transmission du VIH à leur bébé.

L’aide au développement pour permettre un accès à la santé universel

Une réalisation de Isabelle Maroger

Le mot de l’illustratrice

 » Je suis contente de pouvoir participer à ce projet pour aider à mettre en lumière des sujets qui me tiennent à cœur. Le sujet de la vaccination de la variole est essentiel et fait forcément écho à la situation que nous traversons avec le covid. La BD apporte une explication directe et simple de l’enjeu mondial que représente ce choix individuel. La solidarité internationale est évidement un outil féministe !

L’éducation et l’information sont essentielles pour permettre aux femmes de s’émanciper, de prendre conscience des enjeux mondiaux et de participer activement à cette solidarité internationale. Les femmes représentent plus de la moitié de l’humanité, donc évidemment elles sont plus que des actrices majeures de cette société ! »

 Isabelle Maroger

L’éradication de la variole grâce à l’aide au développement

Mais, lorsque l’aide est apportée à la fois de manière qualitative et quantitative, les résultats peuvent s’avérer encore plus exceptionnels. Suite à une campagne de vaccination mondiale menée par l’OMS, la variole a été déclarée éradiquée en 1979. Ce virus qui se transmet d’un individu à l’autre par des particules en suspension ou des gouttelettes provenant des personnes infectées, a fait plus de 300 millions de morts au XXe siècle. Cette éradication a été rendue possible grâce à la création de l’Organisation Mondiale de la Santé trente ans plus tôt, mais aussi, et surtout, grâce à l’augmentation de l’Aide publique au développement.

La coopération internationale s’est donc accrue en quelques années, permettant une victoire sans appel contre cette maladie… Enfin, bien que logique, il est important de souligner que ce virus a pu être éradiqué par le fait que les femmes, comme les hommes, ont eu un accès égal à la vaccination. Les populations pauvres ont un accès aux soins médicaux plus limité, mais les inégalités entre femmes et hommes sont un handicap supplémentaire qui affecte la santé des femmes et des jeunes filles vivant dans la pauvreté.  Toute approche de la santé en faveur des populations pauvres repose donc sur des mesures tendant à remédier aux disparités entre hommes et femmes.

Picto-vaccinOxfam

Dans un rapport conjoint, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont estimé que, depuis que la variole a été définitivement éradiquée, 30 millions de vies ont été sauvées et, chaque année, il en résulte une économie directe de 275 millions de dollars.

Comme les auteurs du rapport le signalent : « une fois la maladie éliminée, tous les pays sont gagnants et il n’y a plus de rivalité entre eux pour le partage des bienfaits. »