Santé : investir pour la minorité

L'initiative pour la Santé en Afrique de la SFI

Au lieu d'investir dans des solutions risquées du secteur privé, le Groupe de la Banque mondiale devrait privilégier le soutien aux gouvernements africains afin de développer les soins de santé publics, une manière éprouvée de sauver des millions de vie dans le monde et de réduire les inégalités, et de les aider à abolir les frais avancés par les patients et à renforcer leurs capacités de régulation du secteur privé.

L'initiative pour la Santé en Afrique de la Société financière internationale (SFI) est en contradiction avec l'engagement du Groupe de la Banque mondiale, qui préconise une couverture santé équitable et universelle et une prospérité partagée. Il est très peu probable que cette initiative d'un milliard de dollars, qui promeut des soins de santé dispensés par le secteur privé, permette aux personnes pauvres d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. De plus, il est inexcusable de la part de la SFI de ne pas mesurer l'impact du programme pour la Santé en Afrique sur les personnes en situation de pauvreté.

Oxfam réclame que l’IFC interrompe l’initiative Santé en Afrique jusqu’à ce qu’elle puisse assurer que ses investissements sont favorables aux populations pauvres. Le Groupe de la Banque mondiale doit examiner toutes les opérations de l’IFC dans le secteur privé de la santé pour s’assurer de leur conformité avec les objectifs de la banque de mettre fin à l’extrême pauvreté, de promouvoir une prospérité partagée et de contribuer à une couverture de santé universelle.

Auteur(s) du rapport

Oxfam