Un retard dangereux

Le coût d'une réponse tardive à des alertes précoces lors de la sécheresse de 2011 dans la Corne de l'Afrique

La crise de 2011 dans la Corne de l'Afrique a été la plus grave situation d'urgence de ce type depuis le début du siècle. Alors qu'elle avait été prévue, cette crise a pourtant sévi de plein fouet. Si elle est une conséquence de la sécheresse, ce sont bien des facteurs humains qui ont transformé cette crise en une situation d'urgence critique.

Malheureusement, la crise de 2011 n'est pas un cas isolé. La réponse à la sécheresse intervient invariablement trop tard et de manière insuffisante, témoignant de l’échec systémique du système international, englobant interventions humanitaires et activités de développement. Pour les victimes, les conséquences sont très lourdes, et de nombreux décès et la perte des moyens de subsistance sont à déplorer.

Selon ce rapport, rédigé par Oxfam et Save the Children, tous les acteurs du système international doivent renforcer leur capacité à prévenir les pires effets des crises alimentaires avant que celles-ci ne surviennent. En particulier, les États doivent assumer leurs responsabilités vis-à-vis des victimes de crises et faire preuve de leadership. Cela implique notamment d'adopter la Charte pour éradiquer la faim, une nouvelle initiative prévoyant un soutien public accru et identifiant les meilleurs moyens de réduire l'impact de ces crises.
Si ces moyens sont pris en considération, nous serons en mesure d'éradiquer les épisodes de famine à l'avenir. Il s'agit là d'un défi de taille que nos connaissances nous permettent déjà de relever.

Ce document souligne la manière dont des signes avant-coureurs de la crise dans la Corne de l'Afrique étaient visibles dès le mois d'août 2010. Pourquoi le système international a-t-il été si lent à réagir à des alertes précoces pourtant précises ? Tous les acteurs (États, donateurs, ONG, Nations Unies) doivent changer la manière dont ils travaillent afin d'apporter une meilleure aide aux personnes qui seront touchées par la prochaine sécheresse.

Auteur(s) du rapport

Oxfam / Save the Children