Réagissant à la conférence internationale organisée par le président de la République sur l’aide humanitaire aux civils de Gaza, Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, a déclaré :

« Si les efforts diplomatiques du Président Macron pour aider les civils palestiniens sont appréciés, les résultats de la conférence ne sont pas à la hauteur des attentes. L’absence flagrante d’un appel fort en faveur d’un cessez-le-feu immédiat sape l’objectif même de ce rassemblement et le réduit à un simple geste symbolique. Les habitants de Gaza doivent vivre pour recevoir cette aide. L’escalade continue de la violence rend l’acheminement de l’aide humanitaire si peu sûr qu’il est pratiquement impossible. »

« La situation sur le terrain est déjà catastrophique. Des millions de civils subissent une peine collective : un enfant est tué toutes les dix minutes et des quartiers entiers sont réduits à l’état de ruines. Les trois quarts de la population ont été contraints de fuir leurs maisons. Depuis qu’Israël a renforcé le siège de Gaza, seule une petite partie de l’aide nécessaire est parvenue aux 2,2 millions de personnes qui en ont désespérément besoin. »

« L’utilisation de la faim comme arme de guerre et les attaques aveugles contre les civils, les hôpitaux et les habitations constituent de graves violations du droit international humanitaire. Les dirigeants mondiaux doivent aller au-delà de l’observation passive et intervenir activement contre ces probables crimes de guerre. »

« Si les propositions d’acheminement de l’aide sont les bienvenues, la solution la plus évidente et la plus efficace consiste pour Israël à rouvrir ses points de passage afin que l’aide et les marchandises puissent entrer à Gaza, et à rétablir les services vitaux tels que l’eau, l’électricité et les télécommunications. Il s’agit là d’obligations pour Israël, en tant que puissance occupante, en vertu du droit international humanitaire. »

« Dans cette optique, Oxfam demande instamment aux dirigeants mondiaux et à la communauté internationale d’exiger un cessez-le-feu immédiat, la libération inconditionnelle des otages détenus et l’acheminement sans entrave de l’aide à Gaza. Ils doivent également prendre des mesures décisives pour trouver une solution politique durable à cette crise. La réponse de la communauté internationale sera le reflet de notre humanité collective et de notre engagement en faveur de la justice ».

 

Notes aux rédactions

  • Oxfam met à disposition des témoignages, des photos et des vidéos de son personnel et de ses partenaires.
  • Oxfam a publié un communiqué intitulé « La famine comme arme de guerre » à Gaza, le 25 octobre 23. Actuellement, l’ensemble des données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) sur les livraisons de denrées alimentaires à Gaza avant le siège peut être consulté ici – cela comprend à la fois l’aide alimentaire humanitaire et les importations.
  • Le droit international humanitaire (DIH) interdit strictement l’utilisation de la famine comme méthode de guerre et, en tant que puissance occupante à Gaza, Israël est tenu par les obligations du DIH de pourvoir aux besoins et à la protection de la population de Gaza. En 2018, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2417 CSNU 2417 – Protection des civils dans les conflits armés.

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