Oxfam aux côtés des victimes de l’ouragan Sandy en Haïti et à Cuba

Entre le 23 et le 25 octobre dernier, l’ouragan Sandy s’est abattu sur les îles de Cuba et d’Haïti, causant des dizaines de victimes et des dégâts matériels particulièrement importants. Depuis, Oxfam intensifie son aide aux populations affectées.

Cuba

À Cuba, plus de 300 000 personnes ont été évacuées. Selon la Défense Civile, l’organe officiel cubain de gestion des catastrophes, 8 des 14 régions du pays ont été touchées par le passage de Sandy. La ville de Santiago, deuxième ville du pays et comptant plus de 500 000 habitants, a été tout particulièrement touchée. Des dommages importants ont été constatés sur les infrastructures publiques. Le secteur du logement et de l’agriculture a été le plus atteint, sans oublier les écoles et les centres de santé. Selon les chiffres des Nations unies, plus de 160 000 maisons ont été endommagées, dont 43 000 sont aujourd’hui sans toit. Oxfam poursuit actuellement l’évaluation des dégâts et affectera probablement ses fonds à des projets destinés à réhabiliter l’habitat. Oxfam est présent à Cuba depuis 1992, année au cours de laquelle l’organisation a financé l’installation d’un nombre important de centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), dans le cadre de son programme de réduction de risques de catastrophes. Au total, 29 CGRR, tant municipaux que provinciaux, ont été créés depuis avec le soutien d’Oxfam. Ceux-ci gèrent 91 Points d’Alerte Précoce dans les mêmes municipalités. Dans la région orientale, la région où les dégâts sont les plus importants, 27 municipalités sur 67 comptent un CGRR équipé par Oxfam. Oxfam envisage de financer quatre nouveaux centres dans cette région.

Haïti

En Haïti, de nombreuses localités, notamment au Sud du pays, ont été inondées suite aux pluies et aux vents violents qui se sont abattus sur le territoire à la fin du mois d’octobre, affectant plus d’1,8 millions de personnes. L’évaluation des dégâts est toujours en cours mais on estime déjà à près de 11 000 le nombre de foyers détruits ou endommagés par les intempéries. Le secteur agricole, déjà fortement fragilisé par la sécheresse des derniers mois, a également subi des pertes considérables, ce qui pourrait fortement affecter la production à venir. Enfin, l’accès à l’eau potable et aux soins a été rendu plus difficile en raison des routes endommagées, avec une hausse significative du nombre de cas de choléra, dont le pic est attendu dans les jours à venir. Face à la situation, Oxfam, présente sur le terrain depuis près de 30 ans, se mobilise et renforce ses activités. « Nous sommes en train d’intensifier nos actions pour répondre aux inondations et empêcher la propagation du choléra. Pour ce faire, nous mobilisons toutes les organisations locales ayant de l’expérience en la matière afin de préparer une campagne à grande échelle dans les jours qui viennent« , explique Amélie Gauthier, d’Oxfam en Haïti.
Distributions de kits d’hygiènes et kits de choléra, livraisons de couvertures, de bâches, de matériel de nettoyage ou d’eau potable aux plus nécessiteux, désinfection de latrines et maisons inondées, activités argent contre travail mais aussi programmes de sensibilisation à l’hygiène et promotion de la santé publique… Depuis la fin octobre, les équipes d’Oxfam se relaient sur le terrain, aux côtés des victimes de la tempête Sandy. « La destruction des récoltes dans le sud du pays est également inquiétante, alors que la région fait déjà face à une importante insécurité alimentaire du fait de la sécheresses et du passage fin août de la tempête tropicale Isaac. Nous suivons la situation de près car celle-ci aura un impact important sur la saison des semis ainsi que les programmes nutritionnels mis en œuvre dans les écoles« , affirme Amélie Gauthier. A l’heure actuelle, deux millions de personnes seraient menacées par l’insécurité alimentaire, alors que près de 350 000 personnes vivent toujours dans des camps de personnes déplacées suite au tremblement de terre qui a secoué l’île en janvier 2010, selon l’OCHA, qui prévient également que ces populations sont particulièrement vulnérables.

Aller plus loin

– Lire le rapport d’Oxfam Haïti : une reconstruction au ralenti – Deux ans après le tremblement de terre, janvier 2012