Séisme au Maroc : nos équipes en alerte

Le vendredi 8 septembre, un séisme de magnitude 6,8 a frappé la ville de Marrakech, mais aussi les provinces d’Al-Haouz et Taroudant.

La situation sur place

Plus de
300 000

personnes déplacées depuis le début de la catastrophe

Plus de
2900

personnes ont déjà perdu la vie à cause de ce séisme.

Plus de
5 600

personnes blessées par ce séisme.

Chiffres mis à jour le 12/09/2023

Sur place, le gouvernement marocain, qui a établi plusieurs camps pour les populations déplacées dans les zones touchées, ils sont gérées par l’Entraide Nationale (EN – une institution du Ministère de la Solidarité, de l’Intégration Sociale et de la Famille qui travaille en étroite collaboration avec les ONG) aux côtés de l’Armée et de la Fondation Mohammed V.

Actuellement, les besoins les plus importants sont les abris et l’hiver qui arrive bientôt – dans certains endroits, les températures commencent à chuter à 1 degré Celsius au mois de novembre et dans quelques endroits, les enfants attrapent déjà des rhumes. Les autres besoins mentionnés par toutes les personnes avec lesquelles l’équipe s’est entretenue sont les abris de bain et les latrines. Dans un douar, un groupe de femmes a mentionné le manque de sous-vêtements et de serviettes hygiéniques. La nourriture a été mentionnée dans certains endroits et le manque d’éclairage a également été mentionné dans un douar.

La réponse d’Oxfam

Depuis 1994, Oxfam est présente au Maroc. Nous travaillons, main dans la main, avec nos partenaires locaux pour défendre les droits des personnes vulnérables au Maroc. Ainsi, nous militons pour une meilleure participation des femmes au processus démocratique et une meilleure prise en compte des violences basées sur le genre. Nous travaillons également avec les agriculteur·rice·s pour garantir leur indépendance économique et les accompagner dans leur transition agroécologique. Enfin, Oxfam Maroc soutient la société civile en renforçant leurs actions de défense des droits des civiques, politiques et socioéconomiques de la population marocaine.

Les équipes d’Oxfam Maroc et nos partenaires locaux sont actuellement en train d’évaluer les besoins sur place afin d’apporter la réponse la plus adaptée auprès des survivant·e·s. Alors que des centaines de milliers de personnes ont dû fuir leur foyer, la reconstruction du pays prendra du temps et Oxfam se tiendra aux côtés des marocaines et des marocains.

Compte tenu de l’impact du tremblement de terre sur les femmes et les hommes, les activités seront très probablement axées sur le rétablissement de la dignité et la protection des femmes et des jeunes filles, sur le rétablissement des moyens de subsistance des femmes et sur les coopératives de femmes. Ces activités s’appuieront sur le travail déjà effectué par nos partenaires en tant qu’organisations de défense des droits des femmes.
Ainsi, notre réponse va se construire autour de deux principaux axes :

1. Activités d’intervention d’urgence

  • Mécanismes de coordination et d’orientation au niveau des ONG locales et nationales.
  • Soutien aux partenaires nationaux pour le plaidoyer humanitaire.
  • Latrines et douches d’urgence.
  • Dons potentiels de nourriture à l’Entraide Nationale au niveau des camps.
  • Étude EMMA sur le marché des tentes au niveau local afin de relever les défis potentiels liés à la fourniture de tentes aux populations touchées. Les tentes sont le seul produit critique qui a été désigné comme un besoin primaire pour répondre à la crise et il y a une pénurie de tentes sur le marché.
  • Aide financière pour la protection (faciliter l’accès aux services ; aide financière d’urgence ; aide financière à long terme pour la protection) pour soutenir les cas d’urgence.

2.Interventions de redressement : (Sécurité alimentaire et économique)

  • Restaurer les moyens de subsistance endommagés des agriculteurs, des coopératives et collectivement au niveau du douar (village), en se concentrant sur le renforcement du rôle des femmes et en adoptant une approche féministe. Il s’agit notamment de soutenir les groupes de subsistance et les coopératives les plus touchés et les plus vulnérables afin de leur permettre de reprendre leur activité économique en réparant ou en restaurant les biens endommagés, les approvisionnements, etc.
  • Renforcer les capacités de résilience au niveau des communautés et des ménages par la protection et l’amélioration des moyens de subsistance et par la mise en place d’un système d’alerte précoce. Il peut s’agir d’améliorer leur capacité de production, d’introduire de nouvelles techniques et de nouveaux produits, de développer les compétences actuelles, d’échanger des informations, etc.
  • Promouvoir les liens avec la protection sociale, dans la mesure du possible, en collaborant avec des partenaires locaux et des programmes gouvernementaux.

En ce sens, nous avons commencé à travailler avec 3 associations locales pour répondre aux besoins prioritaires :
Les voix des femmes marocaines
INSAF (Institut National de la Solidarité avec les Femmes)
FLDF (Fédération des Ligues des Droits des Femmes)