Oxfam France, 25 ans d’engagements : le témoignage de Jean, donateur et membre d’un groupe local

Cette année, Oxfam France fête ses 25 ans. 25 ans d’engagements, 25 ans de mobilisations pour un monde plus juste sans pauvreté. Pour remercier tous nos donateurs, bénévoles, adhérents, militant-e-s qui nous ont accompagné toutes ces années et continuent à nous soutenir aujourd’hui, nous leur donnons la parole tout au long de l’année 2013.

Chaque mois, découvrez les personnes qui partagent avec nous les valeurs du réseau Oxfam : citoyenneté active, conviction que la pauvreté n’est pas une fatalité et qu’elle peut être combattue par la volonté politique des décideurs et la mobilisation de citoyens éclairés et indignés contre les inégalités.

Jean, donateur, membre du Conseil d’Administration d’Oxfam France et membre du groupe local Oxfam à Dijon

Comment êtes-vous arrivé à Oxfam France ?

En fait j’ai été donateur d’Agir Ici dès sa création. J’ai signé quelques pétitions au début des années 90, puis je me suis impliqué plus activement dans différentes campagnes. Au début des années 2000, je suis devenu relais local à la suite de Jean-Jacques. C’est ainsi que j’ai participé à la réflexion sur le rapprochement puis l’intégration d’Agir Ici dans le réseau international d’Oxfam.

Que souhaiteriez-vous à Oxfam France pour cet anniversaire et les années à venir ?

Quand on adhère à une association de solidarité internationale qui a pour but de mobiliser les citoyens pour contribuer à changer les politiques économiques, commerciales, financières et sociales, pour lutter contre les injustices, les conflits et la pauvreté et pour que toutes les populations bénéficient des droits essentiels… c’est pour que les situations dénoncées changent et que nos propositions et revendications soient prises en compte.
Pour cela il est indispensable qu’Oxfam France se développe, trouve de plus en plus de citoyen-ne-s motivé-e-s et actif-ve-s.
Je souhaite également que l’engagement de groupes locaux comme des salariés, souvent jeunes et même très jeunes, demeure, s’amplifie et garde cette fraîcheur, cet enthousiasme et cette innovation dans les modalités d’actions, qui permettent une plus grande visibilité et nous poussent, nous « les anciens », à renouveler notre engagement.

Quelle est la campagne qui vous a le plus marqué ?

En fait il y en a deux :
La campagne « l’Europe plume l’Afrique » en 2004 : par son origine (une alerte et une demande venues d’associations d’Afrique de l’Ouest) ; par son objet (lutter contre des exportations subventionnées au détriment des productions locales) ; par sa mobilisation (concrète, importante, en partenariat avec d’autres ONG) et par ses résultats rapides en Europe et en Afrique.
Les campagnes sur le contrôle du commerce international des armes, au sein de la coalition Control Arms, la 1ère en 1997 et 10 ans de mobilisation citoyenne de 2003 à 2013 pour arriver à la signature de 156 pays à l’ONU pour un Traité sur le commerce des armes. L’action dans la durée demande de la mobilisation renouvelée, imaginative, de la constance et les moyens de son indépendance face aux lobbies et aux lenteurs institutionnelles.

Un résultat, une rencontre, vous a-t-elle particulièrement marqué ?

Un instituteur de Gao, rencontré dans les locaux d’Oxfam à l’occasion du Forum Social Mondial de Dakar en 2011. Il était là en tant que partenaire d’Oxfam en Afrique de l’Ouest, acteur de terrain pour la promotion concrète des droits humains des populations de cette région au niveau de l’éducation avec ses corollaires, santé, place des femmes et participation au développement local. C’est un autre volet de l’action des Oxfam du monde pour une citoyenneté active et responsable.

Oxfam France a 25 ans cette année, quel regard portez-vous sur ces 25 ans d’actions ?

Le pari, utopique, de la dizaine de fondateurs d’Agir Ici me semble être en passe de réussir, ces actions, en partenariat avec d’autres ONG montrent que l’avenir de notre monde est aussi l’affaire de la société civile et que nous pouvons peser sur les évolutions, en toute indépendance et pour plus de justice. Et ce n’est qu’un début, grâce à la relève et à ses actions innovantes !