Aujourd’hui, l’alliance populaire pour les vaccins a réagi au « résultat » de la dérogation ADPIC (Accord sur les aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce). Depuis la commercialisation des vaccins, s’est constitué un monopole sur les vaccins détenus par les laboratoires ; ces derniers sont donc très rentables et leur assurent des profits faramineux.

En réaction à la publication par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) du « résultat » des négociations sur une dérogation aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, Max Lawson, co-président de l’Alliance populaire pour les vaccins, a déclaré :

Ce texte reconnaît que les règles de l’OMC sur la propriété intellectuelle constituent un obstacle évident à l’accès des populations aux vaccins, tests et traitements dont elles ont besoin. C’est une tragédie qu’il ait fallu près de deux ans et des millions de morts pour en arriver là.

Il insiste sur le fait que le texte dans sa forme actuelle « continue de placer les intérêts des entreprises pharmaceutiques au-dessus des besoins de la santé mondiale ». Il ajoute des barrières inutiles qui existaient déjà avant le début des négociations et le fait de ne pas agir maintenant sur les traitements et les tests est inexcusable.

Il ne s’agit pas de la dérogation ADPIC soutenue par plus de 100 gouvernements. Elle n’est approuvée par aucun membre autre que l’Union Européenne ; et elle est tout à fait insuffisante pour lutter contre une pandémie qui a tué environ 20 millions de personnes et qui continue d’augmenter.

En effet, les États membres de l’OMC « doivent de toute urgence accorder une véritable dérogation en matière de propriété intellectuelle, qui permettra de remédier à l’inégalité mondiale en matière de vaccins, de tests et de traitements » et de faire la différence dans la lutte contre ce virus. Si les négociations de l’OMC ne permettent pas d’atteindre cet objectif après deux ans d’une pandémie mortelle, alors nous devons admettre que l’institution n’est pas adaptée à sa mission ».

Tant que le droit à la santé est régi par les lois du marché, il ne sera pas possible d’endiguer la pandémie dans les pays les plus pauvres. Aussi, aussi longtemps que les géants pharmaceutiques garderont le secret de leurs brevets, tout un pan de la population mondiale est condamné à vivre en sursis.

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