A l’occasion du Forum économique mondial de Davos, qui rassemble le gotha du monde politique et des affaires, Oxfam publie son nouveau rapport « Services publics ou fortunes privées » et met en lumière le pouvoir formidable des services publics contre les inégalités et la pauvreté, surtout lorsqu’ils sont financés par une fiscalité juste et rendus accessibles aux femmes et aux filles.

Dans de trop nombreux pays, au Nord comme au Sud, le modèle économique et social est devenu défaillant au point de ne rendre accessibles les soins médicaux et l’éducation qu’à celles et ceux qui en ont les moyens. Cela n’a pas empêché des millions de héros et d’héroïnes de lever les obstacles financiers en donnant à toutes et à tous l’accès à ces services publics de base. Garantir les droits de tous et répondre aux besoins de chaque être humain, voici la mission que se sont confiés ces professeur.e.s, ces médecins, ces infirmier.ère.s, ces aides-soignant.e.s, ces éboueur.euse.s et toutes ces personnes qui défendent dans l’exercice de leur métier des services publics de qualité et universels.

Découvrez les visages des héros et héroïnes du service public !

Lê thị Cẩm Thanh, vice-directrice de l’hôpital ophtalmologique de la province de Can Tho , Vietnam

« J’aime mon travail. Je passe le plus clair de mon temps dans les communautés où nous pouvons détecter et traiter les problèmes ophtalmologiques de manière précoce, avant qu’ils ne s’aggravent. Lorsque des patient-e-s viennent me voir, je n’en tire aucun profit financier, mais je suis comblée par la joie des patient-e-s que nous avons pu aider. Je veux mettre mes connaissances au service des personnes dans la communauté. C’est la raison pour laquelle j’exercerai toujours la médecine ! »

Betty Carrillo Yujra, enseignante, Bolivie

« J’ai été la seule de la famille à pouvoir aller au bout de ma scolarité et étudier à l’université. Depuis toute petite, j’ai toujours rêvé de devenir enseignante. Je me lève chaque jour à cinq heures du matin, je fais à manger pour mes deux enfants et parcours 40 km pour rejoindre la communauté où je travaille. Je veux contribuer à davantage d’égalité entre les enfants scolarisés en ville et ceux dans mon école en milieu rural. Il ne devrait pas y avoir de différence. »

Dr Dorra Bousnina Lassoued, Tunisie

« Ma mère était pédiatre, mon père cardiologue. Tous deux étaient d’ardents défenseurs du secteur public de la santé. Tout comme mes parents, j’ai suivi une carrière dans la santé publique et n’ai jamais envisagé de travailler dans la santé privée pour m’enrichir et jouir de biens matériels. Au lieu de cela, j’ai choisi de travailler dans l’un des quartiers les plus défavorisés et les plus dangereux de Tunis. »

Sulemana Shukara, enseignante, Ghana

« Lorsque je suis arrivée dans cette communauté en tant qu’enseignante, j’ai constaté que les parents ne souhaitent pas scolariser leurs enfants, surtout les filles. Ils estiment que leur place est dans une cuisine. J’ai donc dispensé des conseils pédagogiques et des services d’orientation. Pour conseiller les parents et leur dire que la place des filles n’est pas nécessairement dans une cuisine. L’une de mes filles a fini son cursus universitaire en sciences et technologie. Je cherche à obtenir de meilleurs résultats, alors je travaille dur pour y parvenir »