Elle travaille au moins neuf heures par jour, six jours par semaine, à coudre les talons et les semelles des baskets, pour environ 1 dollar par heure. 1 200 paires de baskets lui passent chaque jour entre les mains, et pourtant, son salaire mensuel ne lui suffirait pas à en acheter une paire pour son fils.
Les travailleuses et travailleurs comme Lan subissent les conséquences d’un système économique qui privilégie les intérêts des 1% les plus riches de la planète au détriment de la population la plus pauvre. En 2016 par exemple, les cinq plus grandes entreprises de confection du monde ont versé un total de 6,9 milliards de dollars à leurs actionnaires, alors qu’un tiers de ce montant suffirait à offrir un salaire minimum vital à chaque ouvrière et ouvrier du textile au Vietnam.
« Mon employeur me met sous pression, car nous devons atteindre les objectifs de production. Il nous arrive de nous évanouir au travail » dit-elle à propos des conditions de production dans son usine.
Dans cette vidéo, Lan raconte comment elle doit laisser ses enfants à ses parents, à 1 500 km de là, pour aller travailler à l’usine.